Mas

Au pied du mont Ventoux, au cœur d'une vallée privée, un domaine de 41 ha, son mas fortifié, sa distillerie et ses dépendances entourés de champs de lavand.

C'est sans doute l'une des régions de Provence les plus sauvages qui soient encore. Constitués de hauts plateaux ponctués d'une demi-douzaine de villages à peine, souvent des acropoles rocheuses à faible densité de population, ces paysages virgiliens, peuplés de chèvres et de moutons, ont conservé leur caractère naturel et agricole d'antan. Le territoire, à cheval entre la Drôme provençale et le Vaucluse, jouit depuis plusieurs décennies d'une protection renforcée par la création des deux grands parcs naturels régionaux que sont celui du mont Ventoux et celui du Luberon.
Quatre grands types d'habitat s'élevaient traditionnellement sur ces plateaux : dans les villages, les « maisons en hauteur » avec loggia ; hors de ces derniers, les « maisons à terre » toutes en longueur, les « maisons à cour » avec dépendances groupées autour d'une cour et les « maisons à tours » ou fermes fortifiées, très isolées, avec cour, tours d'angle ou pigeonnier.
Les catégories n'étant pas figées, il était fréquent de glisser de l'une à l'autre et d'adapter les constructions en fonction des besoins du moment. C'est précisément le cas de ce mas, qui emprunte un peu à chaque type avec à la fois loggia, tour d'angle et cour, rassemblant en forme de hameau un mas, une distillerie de lavande et des dépendances fortifiées qu'adoucit à distance la